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Ce document de travail vise à situer notre projet de recherche dans les débats sur la résilience. Le projet adopte une approche sociohistorique et culturelle pour comprendre comment les communautés développent et partagent des pratiques de résilience dans des contextes de crises. La mise en relief de la résilience vernaculaire, telle qu’ancrée dans les pratiques sociales et les répertoires culturels, comble un vide laissé par les approches conventionnelles de la résilience.¹ Il s’agit notamment de comprendre comment les formes de résilience sont historiquement et localement construites au sein des sociétés.
Notre approche découle de deux observations : premièrement, les approches conventionnelles de la résilience dans les études de développement, de l’humanitaire et de la consolidation de la paix portent les limites de leurs propres hypothèses épistémiques – notamment le fait qu’elles ont des conceptions génériques de ce qui constitue la résilience. Deuxièmement, ces approches sont souvent ahistoriques et négligent les dimensions temporelles et intergénérationnelles des répertoires de résilience.
[1] Imposées par les structures politiques ou les organismes experts ou encore reproduites par les communautéspar conformismes aux actions desdites structures, une forme de colonisation de la résilience.